Adeline Nivet, de la biochimie à la “Supply Chain” chez Axiane Meunerie : exemple d’une réorientation réussie dans l’industrie

C’est un secteur porteur : plus aucune entreprise industrielle ne peut faire sans une gestion millimétrée de sa Supply Chain. Après des études dans le monde de la biochimie, Adeline Nivet occupe le poste de responsable Supply Chain depuis 10 ans chez Axiane Meunerie, sur le moulin de Reuilly (36), en lien avec la direction Supply Chain centrale. Au programme ? Beaucoup de rigueur mais surtout de la passion. 

Axiane Meunerie existe depuis plus de 100 ans. Cette entreprise française est spécialisée dans la production de farine et compte pas moins de sept moulins situés un peu partout en France. Adeline Nivet exerce sur le site de Reuilly, dans l’Indre, où elle est responsable Supply Chain pour le site.

Responsable Supply Chain site, un poste crucial et complexe

La Supply Chain ? C’est, en français, la “chaîne d’approvisionnement” : en résumé, il s’agit de l’ensemble des étapes et des processus nécessaires pour gérer les flux, depuis l’approvisionnement des matières premières jusqu’à la livraison des produits finis aux clients.

 

Le rôle d’Adeline est donc crucial et complexe : “En fait, je m’occupe de tout ce qui rentre et sort du site : les achats de matières premières, la livraison, la logistique. Je touche un peu à tout, estime-t-elle. Le matin, j’arrive et je vais regarder si l’usine, qui fonctionne en 3×8, 7 jours sur 7, a bien tourné toute la nuit pour les chargements de la journée. Et chaque jour, nous recevons de nouvelles commandes clients que nous devons rajouter au planning de production. Nous devons aussi gérer le transport.”

 

Dans la Supply Chain, il n’y a pas de journée type… et souvent des problèmes

Être responsable Supply Chain site, c’est savoir qu’il y aura, forcément, des problèmes. C’est Adeline qui le dit. Que ce soit lors d’une livraison, d’une panne de moulin, d’un camion en retard, ou d’une demande express d’un client en rupture de stock.

 

L’astuce ? Il ne faut pas chercher à les éviter. “Les problèmes font partie du quotidien, je ne peux pas imaginer qu’il n’y en ait pas, plaisante Adeline. Il faut s’adapter, voir comment on peut réussir à livrer les clients malgré tout.”

 

Adeline, ambassadrice My Job Glasses depuis moins d’un an, prévient souvent ses interlocuteurs : il faut avoir les nerfs bien accrochés et ne pas être du genre anxieux.  “Je leur dis qu’il faut être positif, raconte-t-elle. On est dans un métier où il y a toujours des imprévus. Il ne faut donc pas baisser les bras, car chaque problème a sa solution. Quelqu’un qui est de nature stressée ou pessimiste… je ne lui recommande pas de se lancer là-dedans !”

De la biochimie à la Supply Chain, une reconversion réussie dans l’industrie

Selon Adeline, logistique rime avec logique. Ainsi, pour occuper un tel poste, mieux vaut aussi être à l’aise avec l’organisation, la rigueur, et… les chiffres.  “À la base, j’ai un bac scientifique et un BTS de biochimie, ce qui n’a rien à voir avec la Supply Chain, on est d’accord. Mais du coup, je sais manier les chiffres.”

 

 

Si la biochimie était sa première passion, Adeline s’est rapidement lassée de travailler en laboratoire. Elle s’est ainsi réorientée vers la recherche et le développement, puis a fini par intégrer le monde de la Supply Chain à 34 ans après un reclassement au sein d’Axiane. “Mon changement d’orientation interpelle souvent et suscite la curiosité. Sur My Job Glasses, j’ai eu plusieurs personnes d’une trentaine d’années qui m’ont demandé pourquoi j’avais fait ce choix, et surtout, comment ça s’est passé. Forcément, en agroalimentaire, on a des contraintes qui sortent de l’industrie toute simple. Et en tant que seule manageure femme sur le site, il a fallu que je me fasse une place. Mais je n’ai jamais eu aucun souci avec mes collègues.”

 

 

Une réorientation réussie, dont Adeline a déjà parlé durant pas moins de 46 rencontres professionnelles réalisées en moins d’un an. Quand on lui demande ce qui la pousse à en effectuer autant, elle répond seulement qu’elle essaie de répondre à toutes les demandes favorablement. “On a souvent tendance à se dire que les jeunes sont peu motivés, mais tous ceux avec qui j’ai discuté avaient, je trouve, un esprit très positif, se souvient-elle. J’ai aussi eu des conversations avec des étudiants en pleine thèse qui m’ont fait réfléchir différemment. Je me suis posé des questions que je ne me suis jamais posé auparavant. Et j’ai trouvé ça vraiment très intéressant.”

 

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