Le secteur de l’agriculture est vaste. Les métiers y sont variés, parfois même inattendus. Celui d’Alicia Finet, 22 ans, en fait partie. Cette technicienne en reproduction animale, qui rêvait d’être vétérinaire, officie depuis 2 ans chez XR Repro. Elle épaule les éleveurs dans la reproduction de leur cheptel, notamment les bovins. La jeune femme a accepté de décrire son métier, ses contraintes, mais aussi ses plus belles satisfactions.
Dès l’âge de 19 ans, Alicia Finet débute dans la reproduction animale. Très jeune, elle sait déjà qu’elle souhaite être en contact avec les animaux, et en particulier dans le milieu de l’élevage. “Depuis toujours, je voulais être vétérinaire, se souvient-elle lors de notre échange. Après mon baccalauréat, j’ai effectué un BTS Productions Animales en apprentissage..”
Son temps est alors partagé entre l’école, pour l’apprentissage théorique, et la pratique en élevage laitier, pour se confronter à la réalité du métier. Histoire de voir si celui-ci lui plaît vraiment. “À la suite d’un échec au concours d’entrée en école vétérinaire, j’ai continué avec une licence en conseil génétique et en reproduction animale. J’ai effectué cette licence en partenariat avec un groupement d’employeurs, AXIA, comprenant l’entreprise dans laquelle je suis actuellement, XR Repro.” Voilà qui lui permet d’obtenir un CDI, immédiatement dès sa formation.
Insémination et suivi de reproduction
Mais alors, ça signifie quoi d’être technicienne en reproduction animale ? Alicia détaille. “On va aider les éleveurs dans la gestion de la reproduction, c’est-à-dire effectuer un suivi de reproduction, améliorer la génétique que ce soit des bovins ou des caprins (chèvres).”
Alicia détermine d’abord quels sont les objectifs de l’éleveur : augmenter la production ou les taux de matière de lait, par exemple. Puis elle met en place une stratégie de suivi pour aider les éleveurs. Cela implique, par exemple, du génotypage : “On prélève un bout de cartilage qui part en analyse et les laboratoires arrivent à lire l’ADN de l’animal pour en connaître des gènes d’intérêt et ainsi pouvoir estimer sa valeur génétique rapidement.”
La différence avec un vétérinaire ? Les techniciens d’insémination sont des spécialistes de la reproduction. “Nous passons un diplôme d’état, le CAFTI (Certificat d’Aptitude aux Fonctions de Technicien d’Insémination) qui nous permet de pratiquer l’insémination et le suivi de la reproduction dans les élevages.”
“Nos journées sont variées. On n’a pas vraiment de journée type”
Alicia, remplaçante territoriale, tourne sur huit secteurs se partageant entre la Drôme, l’Ardèche et l’Isère. Aucun jour n’est le même, et elle ne peut prendre connaissance de son agenda du jour que le matin-même. “On a un système de répondeur, d’astreintes. Les éleveurs nous appellent jusqu’à 10 heures du matin, et c’est ce qui fait notre planning du jour. On construit ensuite notre programme.”
Dans le coffre d’Alicia, se trouve tout le matériel d’échographie et d’insémination nécessaire pour effectuer sa mission itinérante. Au départ, nous confie-t-elle, s’organiser n’était pas forcément évident. “On arrive déjà un peu à savoir le soir comment se profile notre journée du lendemain, mais pas exactement. Au premier abord, c’est difficile, mais ça ne dure pas longtemps. Une fois qu’on a compris le fonctionnement, ça roule tout seul. Nos journées sont variées : suivis échographiques, inséminations, génotypages, conseils… On n’a pas vraiment de journée type. C’est aussi très positif.”
Autre avantage de son métier ? Les rencontres avec les éleveurs, avec qui un lien humain finit par se tisser. “On voit toujours les mêmes, oui, forcément. C’est vraiment gratifiant de collaborer et de participer, d’une certaine manière, à la production des éleveurs.” Notamment dans une période complexe pour le secteur de l’agriculture, développe Alicia. “En effet, c’est un milieu en tension, tant financière que sociale, auquel on doit apporter du soutien.”
“Moi, j’ai envie de valoriser le métier”
Être une femme dans un monde souvent perçu comme un milieu d’hommes ne semble pas poser de problème à Alicia qui note “beaucoup de filles” dans son métier. “Quand on est une femme, surtout en début de carrière, il faut un peu se faire sa place, oui, mais honnêtement, les agriculteurs voient de plus en plus de femmes dans ce genre de profession. Donc ça va tout seul.”
Ambassadrice My Job Glasses depuis un an, Alicia espère, via son engagement, changer la vision qu’ont certaines personnes de son métier. “On reçoit beaucoup de critiques, je trouve. Les personnes hors agriculture ne comprennent pas toujours le principe de ce que je fais. Moi j’ai envie de valoriser le métier. Parler à des jeunes intéressés sur My Job Glasses et leur donner encore plus envie de se lancer.”
Et maintenant ?
Le métier d’Alicia vous intéresse ? Vous avez envie d’en savoir plus sur la diversité des métiers qui composent le secteur de l’agriculture ?
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