
À l’occasion d’une interview réalisée par la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), l’un de nos ambassadeurs My Job Glasses, Luc Pierron, en a dit plus sur son métier de viticulteur et sur son rôle sur notre plateforme. Un échange passionnant qui donne une nouvelle vision du monde agricole.
Luc Pierron est viticulteur dans le Beaujolais, dans le Rhône. Il y produit principalement du vin blanc, rouge, rosé et des crémants. C’est une vocation qu’il n’a toutefois pas tout de suite embrassée : après un bac S et un BTS viticulture œnologie en alternance, il reste d’abord salarié pendant 4 ans avant de s’installer à son compte. Depuis peu, il est également ambassadeur sur My Job Glasses dans le cadre de notre programme “Des métiers qui nourrissent”.
“Sans l’agriculture, il n’y a plus de plaisir”
L’idée derrière sa présence sur la plateforme ? Donner envie au plus grand nombre de rejoindre le secteur de l’agriculture. Et il y a définitivement urgence : depuis des années, le secteur est en crise.
Lutte contre des accords de libre échange, lutte contre la baisse des prix, rémunération digne… Les doléances sont nombreuses. Les événements perturbateurs aussi : en moins de cinq ans, les agriculteurs ont dû subir de plein fouet la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, le bouleversement climatique. En bref : le métier d’agriculteur n’est pas souvent perçu comme attractif.
Luc entend bien changer tout ça. “Il faut qu’on se remette à donner envie aux jeunes pour qu’on puisse continuer à donner du plaisir, à nourrir, à produire. Parce que sans l’agriculture, on ne mange plus, on ne boit plus, et il n’y a plus de plaisirs”, affirme-t-il dans une vidéo réalisée par la FNSEA (visible ci-dessous).
Le viticulteur imagine même, d’ici 20 ans, une agriculture qui ne manquerait plus de main d’œuvre. “L’idéal serait qu’on soit un peu plus nombreux, parce que cela voudrait dire qu’on aurait retrouvé des exploitations à taille plus humaine, avec des gens qui travaillent et pas seulement des machines. L’agriculture ne doit pas disparaître.”
Attirer, valoriser l'agriculture… et garder le sourire
Luc déplore notamment l’externalisation de la production à l’étranger. Selon lui, produire en France reste crucial. “C’est plus facile d’aller chercher de la production ailleurs que de la faire chez nous. Mais il faut se battre pour continuer à produire ici, parce qu’on fait des produits de qualité, avec de nombreux labels. On a un savoir-faire, des terroirs d’exception, et il faut qu’on le conserve. Pour cela, il faut savoir attirer, valoriser, et garder le sourire, parce que notre métier, c’est la vie !”
C’est ainsi qu’il perçoit son rôle sur My Job Glasses : pour lui, c’est un rôle “normal et naturel”, sans aucun doute destiné à redorer le secteur à son échelle. ”Partager une passion, c’est très facile. Il faut la partager et donner un message hyper positif. (…) Si vous cherchez un viticulteur, peut-être que vous tomberez sur moi, s’amuse-t-il. Si vous cherchez un éleveur, vous tomberez sur un autre éleveur, et ainsi de suite. C’est à vous de voir, et nous nous rendons disponibles pour vous expliquer notre métier et partager notre passion.”
Sur My Job Glasses, des échanges constructifs et de la remise en question
Actif depuis quelques mois sur la plateforme, Luc l’affirme : ses échanges ont toujours été “constructifs” et “positifs”. “Échanger tous les jours avec des gens qui ne connaissent pas forcément notre métier, c’est un gage de qualité, de montée en compétences, de remise en question sur nos pratiques.
Remise en question ne veut pas dire tout abandonner, mais continuer à chercher la performance, tempère-t-il. Tout ne s’apprend pas dans les livres ou à l’école. Ça s’apprend par le retour terrain, et pour un vrai retour terrain, rien de mieux que d’aller voir les agriculteurs qui font ça tous les jours !”
Si My Job Glasses propose notamment des rencontres en visioconférence ou par téléphone (c’est souvent plus rapide et pratique pour des personnes qui ne vivent pas tout près des ambassadeurs qu’ils choisissent de rencontrer), Luc tente d’organiser régulièrement des rencontres en présentiel. “Il y a du réel, et on le fait de plus en plus. Je le pratique notamment avec des jeunes en fin de formation ou qui se posent des questions, par des formations ou des mises en situation professionnelle. Tout est possible. Il suffit de prendre un rendez-vous !”
Sur My Job Glasses, des échanges constructifs et de la remise en question
Actif depuis quelques mois sur la plateforme, Luc l’affirme : ses échanges ont toujours été “constructifs” et “positifs”. “Échanger tous les jours avec des gens qui ne connaissent pas forcément notre métier, c’est un gage de qualité, de montée en compétences, de remise en question sur nos pratiques.
Remise en question ne veut pas dire tout abandonner, mais continuer à chercher la performance, tempère-t-il. Tout ne s’apprend pas dans les livres ou à l’école. Ça s’apprend par le retour terrain, et pour un vrai retour terrain, rien de mieux que d’aller voir les agriculteurs qui font ça tous les jours !”
Si My Job Glasses propose notamment des rencontres en visioconférence ou par téléphone (c’est souvent plus rapide et pratique pour des personnes qui ne vivent pas tout près des ambassadeurs qu’ils choisissent de rencontrer), Luc tente d’organiser régulièrement des rencontres en présentiel. “Il y a du réel, et on le fait de plus en plus. Je le pratique notamment avec des jeunes en fin de formation ou qui se posent des questions, par des formations ou des mises en situation professionnelle. Tout est possible. Il suffit de prendre un rendez-vous !”
Dans l’agriculture, "il n’y a pas un métier mais des métiers"
Quand on lui demande quels sont les conseils qu’il prodigue aux membres de la plateforme intéressés par son métier, un mot puissant lui vient en tête. “Oser.”
“Osez l’agriculture. Osez découvrir les métiers de l’agriculture. Il n’y a pas un métier, mais des métiers. Il y en a pour tout le monde. On peut être salarié comme devenir chef d’entreprise. Il n’y a pas de prérequis ou d’idées préconçues. Il faut y aller. Et si tu n’es pas issu du milieu agricole, que tu n’as pas de famille agriculteur ou agricultrice, ce n’est pas grave. On accueille tout le monde, et il y a de la place pour tous !”
Et maintenant ?
Le témoignage de Luc vous a donné envie d’en savoir plus sur le monde viticole ? Explorez ses métiers en échangeant avec des professionnels du secteur sur My Job Glasses.