
Quand vous allumez la lumière, que vous branchez votre téléphone portable, ou que vous regardez une série, vous pouvez, entre autres, remercier Aurélie Schweitzer. Technicienne Principale de maintenance mécanique depuis cinq ans chez EDF, et 18 ans d’ancienneté dans l’entreprise, c’est elle (avec son équipe, bien sûr) qui assure le bon fonctionnement des aménagements hydroélectriques du Rhin canalisé, à Vogelgrun. Cela veut aussi dire évoluer dans des environnements variés, remplacer des pièces avec précision, et savoir travailler en équipe.
Comprendre comment le monde fonctionne. Ses moindres rouages. Voilà qui passionne Aurélie Schweitzer depuis toujours. Rien d’étonnant, donc, à ce que notre interlocutrice souhaite d’abord s’orienter vers un bac STI Génie Électrotechnique, puis un BTS Maintenance Industrielle, qu’elle effectue chez EDF. Dès la fin de son alternance, elle est embauchée en CDI dans la grande entreprise française. Désormais, “à l’aide de la force du Rhin”, elle aide à produire de l’électricité.
Produire de l’électricité avec la force du Rhin
“Chez EDF, il y a plusieurs métiers, plusieurs domaines. On peut évoluer facilement. Il y a des centrales partout en France : hydraulique, nucléaire, évidemment, des centrales solaires et éoliennes. Un chantier en entraînant un autre, j’évolue dans la même équipe que pendant mon alternance. Au fil des années, je suis montée en compétence.”
Aurélie appartient à l’une des trois équipes d’intervention de maintenance mécanique d’Hydro Est, dans laquelle on trouve des techniciens de terrain, des coordinateurs, des préparateurs, des managers, et des techniciens principaux. Notre interlocutrice fait partie de la dernière catégorie. “Mon job s’apparente à celui d’une cheffe de chantier pour établir la maintenance des groupes de production hydraulique côté mécanique.”
Ce sont des chantiers qui peuvent durer quelques semaines, ou plusieurs années. Alors que les préparateurs s’occupent de la logistique, Aurélie, elle, récupère ces données et lance le chantier. “Je suis les équipes qui travaillent sur site en étant garante de leur sécurité ainsi que du mode opératoire. Souvent, j’utilise l’image de l’œuf Kinder. Il y a toujours une notice avec le jouet. C’est ça, le mode opératoire.”
“Des ajustements dignes des plus grands horlogers”
Sur le Rhin, Aurélie peut intervenir sur trois types d’aménagements différents : une usine de production qui fournit l’électricité au réseau, des écluses qui s’étendent de Bâle à Rotterdam ainsi que des barrages mobiles servant à la régulation du débit du Rhin. L’hiver, c’est la maintenance à l’intérieur de l’usine qui est privilégiée, conditions climatiques obligent. “Et l’été, on travaille sur les écluses et le barrage.”
Pour les agents de terrain, c’est plutôt un métier physique, souligne Aurélie. “Pour moi, ça l’est un peu moins, j’ai aussi beaucoup de documents à produire pré et post intervention. Mais il ne faut pas oublier qu’on travaille avec des matériaux de l’ordre de la tonne, tout en devant faire des ajustements dignes des plus grands horlogers.”
Concrètement, Aurélie intervient sur des engrenages, des moteurs, des transmissions, des roulements. Ce sont souvent des grosses pièces qu’il faut changer. “On démonte, on remonte, précise-t-elle. Soit on va effectuer de la maintenance classique et améliorer l’existant, soit on remplace.”
En hauteur, en sous-sol et dans l’eau : un environnement de travail varié
Et quand on lui demande si son environnement de travail implique de travailler dans l’eau, en hauteur ou même sous terre, Aurélie plaisante. “Tout ça à la fois ! Bon, en réalité, on envoie des plongeurs ou des cordistes, ou bien on assèche l’environnement de travail en plaçant des batardeaux (un barrage pour retenir provisoirement l’eau, ndlr), ou en vidangeant le groupe pour atteindre la turbine.”
Aujourd’hui, Aurélie est épanouie dans son métier. Rendre un chantier qui fonctionne en temps et en heure, c’est, pour la technicienne, une intense satisfaction. “Quand on branche quelque chose à la maison, je me dis que j’ai apporté ma pierre à cet édifice”, se félicite-t-elle.
“Dans les métiers comme les nôtres, il faut que les filles persévèrent”
En 2007, quand elle intègre son alternance, elle est la seule apprentie féminine. Et la première femme dans le domaine de la mécanique. “J’ai eu droit à des remarques, bien entendu. Ça va, la caisse à outils n’est pas trop lourde ? Attention, tu vas te faire mal… Il faut tout le temps prouver qu’on en veut autant que les autres. À force, ça devient presque un réflexe.”
L’ambassadrice My Job Glasses conseille donc aux jeunes filles qui voudraient suivre son exemple de ne “pas hésiter.” “Si elles ont envie d’exercer ce métier, ça va bien se passer. Dans les métiers techniques et technologiques comme les nôtres, il faut que les filles persévèrent. Moi, je ne regrette pas.”
Et maintenant ?
Le métier de technicienne principale de maintenance mécanique a attiré votre attention ? Vous avez envie d’en savoir plus sur toutes les professions qui composent EDF ?
Contactez l’un des ambassadeurs My Job Glasses et posez-lui toutes vos questions. C’est le moment de faire des choix d’orientation éclairés (et c’est le cas de le dire 💡)