Il y a des membres My Job Glasses qui cherchent le métier qui leur correspond. Et il y a des ambassadeurs My Job Glasses qui en ont plus d’un, de métier. Raquel Hab en fait partie : elle exerce pas moins de trois professions. Agente d’artistes, admin freelance et autrice publiée, elle a accepté de répondre à nos questions sur son parcours atypique… et passionnant.
My Job Glasses : Vous êtes ambassadrice My Job Glasses et vous avez – c’est peu commun – trois métiers. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Raquel Hab. : Oui, bien sûr ! Alors, je vais commencer par celui qui n’était pas prévu, c’est-à-dire agente d’artistes. J’ai commencé cette activité il y a deux ans avec une artiste peintre pour laquelle j’ai eu un véritable coup de foudre artistique. C’était un pur hasard et la magie des réseaux sociaux : je suis tombée sur son profil et totalement amoureuse de son travail.
Je lui ai acheté une œuvre, elle me l’a livrée elle-même, et je lui ai demandé d’être son agente. Trois semaines après, elle était d’accord ! Deux ans plus tard, je suis agente de sept artistes et j’adore ça. Mon deuxième métier, c’est admin freelance. Cela signifie que je me déplace au sein des entreprises et que je m’occupe de tout leur administratif, c’est-à-dire des relances, des factures, des notes de frais. Et mon troisième métier, c’est auteure : depuis le 2 juillet 2021, mon premier roman a été publié !
Quelles études avez-vous faites pour effectuer un tel parcours ?
R. H. : Je suis passionnée d’art depuis longtemps mais j’ai fait des études de droit. Malheureusement, selon moi, c’est une filière où on apprend des matières mais pas un métier. C’était plutôt chaotique : j’ai choisi une fac trop difficile pour moi et je n’avais pas le niveau. J’ai donc redoublé mes classes.
Ce qui m’a manqué, c’est la flamme pour le droit. Quand on est passionné, cela change tout. Après mes études, j’ai eu un coup de foudre pour le métier de commissaire-priseur, mais il était trop tard pour moi. Ça m’a toutefois confortée dans l’idée que le milieu de l’art me plaisait. Et j’ai fini par intégrer des maisons de vente aux enchères telles qu’Artcurial et Sotheby’s puis la Galerie Emmanuel Perrotin.
“Ma vie est jalonnée de coups de foudre et l’écriture en fait partie”
Quelles étaient vos missions dans ces galeries d’art ?
R.H. : J’ai d’abord commencé deux ans de “régie des œuvres”. C’est-à-dire que je faisais du terrain : opération, douane, transport, accrochage, décrochage d’œuvres etc. Ensuite, j’ai basculé responsable juridique administrative, pour coller davantage à mes études.
Ma dernière expérience en galerie, c’était donc à la Galerie Perrotin, dont je suis partie en 2022. J’y suis restée 7 ans et demi, c’est mon record ! Ce fut une expérience incroyable. J’ai pu travailler avec les États-Unis ainsi que l’Asie. C’est comme ça que je me suis construit tout mon réseau.
Comment en êtes-vous arrivée à publier des livres ?
R. H. : Ma vie est jalonnée de coups de foudre et l’écriture en fait partie. En avril 2019, avant l’épidémie de Covid-19, je ne passe pas une période facile : mon job ne va pas bien. Ma vie sentimentale, non plus. Je suis prise de visions : je comprends que je vais devoir écrire, non pas un livre mais trois !
J’ai une vision très claire : ça va se passer à San Francisco. J’en profite pour m’y rendre et finaliser mon premier tome sur place. Pendant les confinements en 2020, je retravaille mes écrits, et puis j’envoie mes manuscrits. Je reçois d’abord des refus : un écrivain aujourd’hui, c’est 5% de chance d’être publié.
Hachette finit par me répondre : ils ne veulent pas un livre, ils veulent les trois ! Honnêtement, c’est le mail qui change toute votre vie. C’est comme ça que je passe d’écrivaine à auteure.
“Écrire des livres, on n’en vit pas, c’est un mythe”
Aujourd’hui, est-ce que vous vivez de l’écriture ?
R. H. : Pas du tout, non. Écrire des livres, on n’en vit pas, c’est un mythe. Mais j’ai été contactée il n’y a pas longtemps pour passer de l’autre côté. On m’a proposé d’être plume pour un roman, c’est un autre exercice de style. Ce n’est pas encore confirmé, mais là, les sommes sont plus conséquentes. On n’en vit toujours pas, mais on vit mieux.
De toute façon, je n’ai jamais aspiré à vivre de ma plume. Ce n’est pas vraiment un objectif. Écrire est un travail solitaire alors que moi j’aime bien avoir des gens autour de moi.
Et souvent, qui dit vivre de son écriture dit devoir produire énormément. Cela suppose d’être toute la journée devant son ordinateur, de sortir 4 ou 5 livres par an, selon les disponibilités de la maison d’édition. C’est énorme.
“La principale qualification dans l’art, c’est de ressentir quelque chose”
Vous avez déjà effectué 248 rendez-vous sur My Job Glasses en cinq ans, merci pour votre engagement ! Quel est le métier qui intéresse le plus les membres qui entrent en contact avec vous ?
R. H. : On me contacte surtout parce que je travaille dans l’art. Ce n’est pas tellement pour mon profil d’auteure, mais plutôt pour mon profil artistique et administratif.
Quels conseils donnez-vous aux jeunes – et moins jeunes – que vous rencontrez ?
R. H. : Ce que je dis souvent, c’est que la première qualification, c’est d’être passionné, justement, de ressentir quelque chose. Si vous n’êtes pas passionné, cela ne fonctionnera pas. Si vous n’avez pas de sensibilité artistique, cela ne marchera pas non plus. L’art, ce n’est pas le fruit du hasard. Il faut être habité.
L’art, c’est aussi beaucoup d’autodidactes. Un employeur ne va pas forcément regarder les études. Même aux Beaux-Arts, on voit tout de suite si quelqu’un a du talent ou pas. Dans ce milieu, il n’y a donc pas toujours besoin d’une formation poussée. Mais il faut de la chance, du talent, et beaucoup de travail.
C’est ce que je dis souvent aux étudiants : comme le prouve mon parcours, ce n’est pas parce qu’on ne fait pas de grandes écoles qu’on ne peut pas intégrer de grandes entreprises.
“Aider les membres My Job Glasses, c’est une manière de m’élever aussi”
Peu d’ambassadeurs réalisent autant de rendez-vous que vous sur My Job Glasses. Vous avez un véritable amour de la transmission !
R. H. : C’est amusant : je ne le savais pas avant d’être présente sur My Job Glasses. Et en fait, dans la vie de tous les jours, j’y ai pris goût. Plus jeune, j’avais tendance à me dévaloriser, à ne pas me prendre en considération. J’aurais tellement aimé avoir une telle plateforme comme My Job Glasses à l’époque !
Aujourd’hui, comme je dis souvent, emmener les autres vers le sommet, c’est une façon de s’élever soi-même. Transmettre, c’est ça : d’une certaine façon, aider les membres My Job Glasses, c’est une manière de m’élever aussi.
Et maintenant ?
Vous aussi, découvrez votre vocation pour l’art ! N’hésitez pas à contacter l’un de nos ambassadeurs My Job Glasses pour en savoir plus sur ce secteur.