Séjour en Guyane, OPEX en Roumanie, diversité des missions… 4 choses à savoir sur Quentin, 35 ans, ingénieur principal au SID

Cela fait déjà 16 ans que Quentin, 35 ans, a intégré le Service d’Infrastructure de la Défense (SID). Et sa carrière l’a déjà conduit aux quatre coins du monde : que ce soit en Guyane, en Roumanie ou encore à Châlons-en-Champagne, où il est actuellement affecté, Quentin incarne la richesse et la diversité des missions au SID. Retour sur un parcours inspirant. 

 

1. Il a passé neuf mois embarqué sur un bateau de la Marine nationale

Après avoir réussi le concours, je fais une année que je qualifierais de césure au sein des forces armées. J’ai suivi trois mois de formation militaire, où j’ai appris à marcher au pas, ainsi que des formations en classe. Ensuite, j’ai passé neuf mois embarqué sur un bateau de la Marine nationale à Toulon, où j’occupais un poste comme n’importe quel autre marin, sans lien direct avec l’infrastructure. J’ai eu le choix du bateau sur lequel je voulais aller. J’ai choisi un petit bateau, un aviso, qui accueille environ 100 personnes. C’est un petit équipage, donc on est tous très soudés.”

 

“Je trouve que c’est un métier passionnant, car dès la sortie de l’école, on fait quelque chose de concret. J’ai aussi découvert un engagement extrême de la part des marins, avec un investissement personnel très fort, notamment à travers les absences prolongées et fréquentes. (…) J’en garde un excellent souvenir.”

 

“Après cette année de césure, je reprends le cursus traditionnel où je pars trois ans en école d’ingénieurs, à l’ENTPE, à côté de Lyon.”

2. Selon lui, la conduite d’opération est un métier transverse

“Il y a les projets classiques de logement, d’hébergement et de bureau, mais aussi énormément de bâtiments techniques. Là, la diversité est assez extrême : cela peut être une déchetterie, une armurerie, des hangars de stockage de matériel ou d’entretien de matériel. Il y a une diversité qui est importante.”

 

“Ce qui m’a le plus surpris, c’est vraiment, encore une fois, la diversité des projets. Pour moi, chaque projet est atypique. Je ne fais pas de copier-coller d’un projet à un autre. C’est quelque chose que j’aime bien, car cela m’oblige à chaque fois à me remettre en cause, à me reformer. C’est aussi ce côté ingénieur que je retrouve là-dedans, qui me plaît le plus.

 

“La conduite d’opération, c’est un métier véritablement transverse de chef de projet, où on anime des équipes projet très variées et pluridisciplinaires, avec des experts à la fois techniques, des profils d’acheteurs, des comptables. Mais c’est véritablement nous qui sommes chefs de projet et qui devons mener à bien le projet, par exemple la construction d’un bâtiment militaire.”

3. En 3 mois seulement, il a construit un camp pour 1000 personnes

“J’ai été projeté en Roumanie à l’été 2022 pour participer à la création d’un camp militaire de 1000 hommes. C’était une mission sur court préavis, avec un engagement personnel très fort. (…) Lorsque l’armée française est arrivée, il n’y avait quasiment rien, et en six mois, nous devions construire un camp pour 1000 personnes : hébergement, bureaux, restauration, infrastructures techniques… Un défi immense, tant sur le plan technique que sur les délais.”

 

“Mon rôle était similaire à celui que j’exerce en France : j’étais maître d’œuvre avec une petite équipe de trois personnes. (…) Mon travail consistait à concevoir le projet et à veiller à ce que les réalisations soient conformes aux plans établis. (…) Au bout de ces quatre mois et demi, j’ai pu constater une transformation spectaculaire du site. L’avancement était bien plus rapide que sur un chantier classique en métropole. L’intensité et le niveau d’engagement de toute l’équipe étaient impressionnants.”

4. En Guyane, il a fait économiser 150 000 euros annuels

“L’un de mes plus grands challenges a été en 2017, lorsque j’ai participé à la réduction des consommations énergétiques de l’armée en Guyane. Sur deux ans, j’ai réussi à faire économiser environ 150 000 euros par an.”

 

“J’étais affecté à la maintenance des bâtiments, un domaine que je ne connaissais pas encore.(…) très vite, j’ai réalisé que les dépenses énergétiques étaient peu contrôlées. J’ai donc décidé de mettre en place une démarche pour réduire ces coûts. L’une des premières actions a été de prendre contact avec EDF afin d’explorer des solutions d’optimisation. De prime abord, EDF n’avait pas forcément intérêt à réduire nos factures, mais en les impliquant dans notre démarche et en leur exposant nos problématiques, nous avons réussi à obtenir leur collaboration.”

Et maintenant ?

Le parcours de Quentin vous intéresse ? Vous aimeriez en savoir plus sur les critères de sélection du SID et les évolutions de carrière possibles ? N’hésitez pas à contacter l’un des ambassadeurs du Service d’Infrastructure de la Défense et à lui poser toutes vos questions. Vous pourriez bien avoir envie de rejoindre Quentin dans son aventure !