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Yannick Belli, ingénieur industriel chez Airbus Helicopters : “L’aéronautique est un monde passionnant, plein de savoir-faire fabuleux”

Yannick Belli Airbus

Un secteur innovant, bien loin des clichés qui l’entourent. C’est ce que l’on ressent après avoir discuté avec Yannick Belli, ingénieur industriel chez Airbus Helicopters depuis 17 ans. Ambassadeur My Job Glasses depuis 2018, il n’y est pas seulement figurant : Yannick a déjà réalisé plus de 100 entretiens avec des membres de notre plateforme. Une façon d’utiliser son expertise pour aider les autres. Et prendre de la hauteur sur son propre parcours. 

Vous êtes ingénieur industriel depuis 17 ans chez Airbus Helicopters. Pouvez-vous nous en dire plus ? 

 

Yannick Belli : Je travaille plus particulièrement dans l’industrie, au sein du Centre d’Excellence Mécanique, là où l’on conçoit et fabrique des ensembles mécaniques d’hélicoptères. Souvent, les jeunes qui me contactent sur My Job Glasses me demandent quelle est ma journée type, mais sincèrement, ce serait impossible de répondre. 

 

Au début de ma carrière, mes fonctions étaient très opérationnelles alors qu’aujourd’hui, je suis davantage en “mode projet”. Je suis d’ailleurs actuellement dans une phase de validation et de sécurisation de financement d’une initiative visant à créer un centre de formation. En fait, la puissance du diplôme d’ingénieur, c’est qu’on peut façonner notre carrière comme bon nous semble. 

 

Justement, quel a été votre parcours pour en arriver là ? 

 

Y. B. : J’ai passé un bac scientifique en ne sachant pas tellement ce que je voulais faire plus tard. J’aimais bien bricoler et la mécanique. Et comme je ne voulais pas faire de trop longues études tout en obtenant un diplôme reconnu, j’ai choisi un IUT de deux ans en génie mécanique et productique à Aix-en-Provence. À la fin de mon IUT, j’avais déjà des propositions d’emploi mais des professeurs m’ont poussé à continuer. 

 

Le métier d’ingénieur, je ne le connaissais pas encore. Je suis donc allé à l’université, à l’IUP de Marseille, encore pendant deux ans. À la fin de mon cursus, d’autres professeurs m’ont cette fois poussé à tenter une école d’ingénieur. J’ai donc fini mon parcours en intégrant l’INSA (Institut national des sciences appliquées) de Lyon, en quatrième année en Génie Mécanique. Au total, j’ai fait six ans d’études.

Airbus helicopters

“Certains ont une image très négative de l’industrie. Ce n’est pas du tout ça !”

Le secteur de l’industrie est parfois méconnu. Comment le décririez-vous à quelqu’un qui ne le connaît pas du tout ?


Y. B. Ce que j’explique souvent, c’est que l’aéronautique est un monde passionnant, un monde plein de savoir-faire fabuleux avec pour objectif de faire voler des personnes dans des produits fiables et performants. 

 

On y trouve toujours des personnes avec de très hauts niveaux de compétences et qui travaillent ensemble main dans la main, sur des produits vraiment magnifiques. 

 

L’industrie est un secteur qui souffre parfois de certains clichés. Lesquels entendez-vous régulièrement alors qu’ils ne correspondent pas du tout à la réalité du terrain ?

 

Y. B. : Certains ont une image très négative de l’industrie. Ils ont en tête une grosse usine, des métiers pénibles et pensent que ça s’arrête là. Mais dans les faits, ce n’est pas du tout ça ! L’industrie aéronautique est toujours à la recherche d’excellence pour produire le produit le plus fiable et le plus compétitif possible, tout en assurant la sécurité du personnel. 

 

Dans l’aéronautique, on a aussi la chance d’évoluer dans un environnement où il y a du financement et des moyens, ce qui nous permet de faire plein de belles choses. C’est ça qui est passionnant. Être dans le haut de gamme, que ce soit en bureau d’études ou en production, c’est quelque chose qui me plaît. 

 

La chance d’être dans un grand groupe comme Airbus, c’est qu’il y a plein de métiers et missions différents. Il est très facile de passer d’un métier à un autre, y compris à l’international. On peut assez facilement trouver un emploi qui nous correspond. Ces 17 dernières années, j’ai eu la chance de réaliser plusieurs missions qui m’ont passionné. Je n’ai donc toujours pas trouvé de bonne raison de partir (rires). 

 

Parmi les missions que vous avez réalisées, laquelle vous a rendu le plus fier ?

 

Y. B. : Je vais en citer deux : la première, c’était au début de ma carrière, sur un projet complètement nouveau. À l’époque, on était dans le développement d’un nouvel hélicoptère, et il fallait réfléchir à une nouvelle mécanique à fabriquer dans des cycles très courts. J’étais chargé, pour la première fois, de faire tout un prototype complet. J’étais en contact avec des fournisseurs avec lesquels nous n’avions pas l’habitude de travailler et je devais suivre des process innovants. J’ai appris plein de choses pour en arriver à un produit fini très satisfaisant. C’était ma première belle aventure. 

 

La deuxième mission qui me tient à cœur est celle que j’accomplis aujourd’hui. Depuis 4 ans, je suis chargé d’un projet axé autour des compétences. En fait, on se rend compte que certains métiers rencontrent de grosses difficultés à recruter. Il y a donc une pénurie de talents et un gros problème d’attractivité dans la filière. Ma mission a été de constituer une équipe et de trouver des solutions. Aujourd’hui, nous sommes en train de valider la création d’un centre de formation dédié aux métiers de la mécanique aéronautique et j’en suis très fier. C’est un projet ambitieux

“Tout ce qui touche à la transmission du savoir, j’ai l’impression d’avoir ça en moi.”

 

Cela correspond bien à votre engagement sur My Job Glasses, où vous êtes présent depuis 2018. Vous avez déjà réalisé pas moins de 101 entretiens ! Quelle est votre motivation ?

 

 

Y. B. : Je me suis inscrit sur My Job Glasses en 2018, avant même de participer à mon projet consacré aux compétences. J’ai découvert la plateforme un peu par hasard, en surfant sur Internet. 

 

Aujourd’hui, c’est devenu assez naturel pour moi de me connecter aux étudiants. J’étais dans la même situation qu’eux il n’y a pas si longtemps ! Je ne connaissais ni le monde de l’industrie ni le métier d’ingénieur. Et j’aurais adoré pouvoir en discuter avec des professionnels à mon époque. 

 

Tout ce qui touche à la transmission du savoir, c’est quelque chose qui m’intéresse énormément. J’ai l’impression d’avoir ça en moi. Il faut dire que mes parents étaient instituteurs tous les deux, ils m’ont certainement légué ça. C’est dans mon ADN ! 

“Être ambassadeur My Job Glasses, ça m’apporte un peu de fraîcheur et ça me donne l’impression d’aider”

Quel est le genre de profil qui vous contacte ?


Y. B. : Forcément, je reçois beaucoup de demandes d’élèves ingénieurs. Certains sont en position de choisir une spécialité et ils sentent que l’industrie et l’aéronautique les attirent mais ne savent pas trop vers quoi s’orienter. D’autres sont déjà plus avancés dans leurs études, en dernière ou avant-dernière année, et veulent savoir ce que fait un ingénieur aéronautique au quotidien. 

Je les incite à rencontrer un maximum de professionnels, pour avoir différents points de vue. Je les invite également à consulter le site d’Airbus, où beaucoup de stages sont proposés, aussi bien sur le site de Marignane qu’à l’international.

 

Et bien sûr, je leur recommande de faire des stages, car ce sont des mises en situation concrètes qui permettent de confirmer – ou pas – une orientation. C’est aussi un atout pour un entretien d’embauche. Cela rend les candidats plus crédibles. 

 

Votre participation à My Job Glasses, vous a-t-elle aidé à prendre toute la mesure de votre parcours ?


Y. B. : Bien sûr. Parfois, on peut se poser des questions sur soi et sur ce qu’on aime vraiment. À chaque fois que j’explique ce que je fais et ce qui me plaît dans mon métier, je me rends compte que je suis au bon endroit. C’est très égoïste mais ça me rassure sur mes choix (rires). Mais aussi, échanger avec des jeunes, ça m’apporte un peu de fraîcheur, et ça me donne la sensation d’aider. C’est toujours agréable !

Vous avez envie de rencontrer des professionnels de l’industrie aussi inspirants que Yannick ? Rendez-vous sur notre page pour sélectionner des profils d’ambassadeurs qui vous intéressent. Et découvrez des métiers d’avenir passionnants !

Adeline Nivet, de la biochimie à la “Supply Chain” chez Axiane Meunerie : exemple d’une réorientation réussie dans l’industrie

C’est un secteur porteur : plus aucune entreprise industrielle ne peut faire sans une gestion millimétrée de sa Supply Chain. Après des études dans le monde de la biochimie, Adeline Nivet occupe le poste de responsable Supply Chain depuis 10 ans chez Axiane Meunerie, sur le moulin de Reuilly (36), en lien avec la direction Supply Chain centrale. Au programme ? Beaucoup de rigueur mais surtout de la passion. 

Axiane Meunerie existe depuis plus de 100 ans. Cette entreprise française est spécialisée dans la production de farine et compte pas moins de sept moulins situés un peu partout en France. Adeline Nivet exerce sur le site de Reuilly, dans l’Indre, où elle est responsable Supply Chain pour le site.

Responsable Supply Chain site, un poste crucial et complexe

La Supply Chain ? C’est, en français, la “chaîne d’approvisionnement” : en résumé, il s’agit de l’ensemble des étapes et des processus nécessaires pour gérer les flux, depuis l’approvisionnement des matières premières jusqu’à la livraison des produits finis aux clients.

 

Le rôle d’Adeline est donc crucial et complexe : “En fait, je m’occupe de tout ce qui rentre et sort du site : les achats de matières premières, la livraison, la logistique. Je touche un peu à tout, estime-t-elle. Le matin, j’arrive et je vais regarder si l’usine, qui fonctionne en 3×8, 7 jours sur 7, a bien tourné toute la nuit pour les chargements de la journée. Et chaque jour, nous recevons de nouvelles commandes clients que nous devons rajouter au planning de production. Nous devons aussi gérer le transport.”

 

Dans la Supply Chain, il n’y a pas de journée type… et souvent des problèmes

Être responsable Supply Chain site, c’est savoir qu’il y aura, forcément, des problèmes. C’est Adeline qui le dit. Que ce soit lors d’une livraison, d’une panne de moulin, d’un camion en retard, ou d’une demande express d’un client en rupture de stock.

 

L’astuce ? Il ne faut pas chercher à les éviter. “Les problèmes font partie du quotidien, je ne peux pas imaginer qu’il n’y en ait pas, plaisante Adeline. Il faut s’adapter, voir comment on peut réussir à livrer les clients malgré tout.”

 

De la biochimie à la Supply Chain, une reconversion réussie dans l’industrie

Selon Adeline, logistique rime avec logique. Ainsi, pour occuper un tel poste, mieux vaut aussi être à l’aise avec l’organisation, la rigueur, et… les chiffres.  “À la base, j’ai un bac scientifique et un BTS de biochimie, ce qui n’a rien à voir avec la Supply Chain, on est d’accord. Mais du coup, je sais manier les chiffres.”

 

 

Si la biochimie était sa première passion, Adeline s’est rapidement lassée de travailler en laboratoire. Elle s’est ainsi réorientée vers la recherche et le développement, puis a fini par intégrer le monde de la Supply Chain à 34 ans après un reclassement au sein d’Axiane. “Mon changement d’orientation interpelle souvent et suscite la curiosité. Sur My Job Glasses, j’ai eu plusieurs personnes d’une trentaine d’années qui m’ont demandé pourquoi j’avais fait ce choix, et surtout, comment ça s’est passé. Forcément, en agroalimentaire, on a des contraintes qui sortent de l’industrie toute simple. Et en tant que seule manageure femme sur le site, il a fallu que je me fasse une place. Mais je n’ai jamais eu aucun souci avec mes collègues.”

 

 

Une réorientation réussie, dont Adeline a déjà parlé durant pas moins de 46 rencontres professionnelles réalisées en moins d’un an. Quand on lui demande ce qui la pousse à en effectuer autant, elle répond seulement qu’elle essaie de répondre à toutes les demandes favorablement. “On a souvent tendance à se dire que les jeunes sont peu motivés, mais tous ceux avec qui j’ai discuté avaient, je trouve, un esprit très positif, se souvient-elle. J’ai aussi eu des conversations avec des étudiants en pleine thèse qui m’ont fait réfléchir différemment. Je me suis posé des questions que je ne me suis jamais posé auparavant. Et j’ai trouvé ça vraiment très intéressant.”

 

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Alice Devaud, cheffe de projet R&D chez Cofigeo, brise les clichés de l’industrie agroalimentaire : “Il nous reste beaucoup à expliquer au public sur ce que l’on fait”

Cheffe de projet recherche et développement dans l’industrie agroalimentaire, ce n’est pas forcément un titre de poste très explicite. Pourtant, le métier d’Alice Devaud, qui exerce chez Cofigeo depuis six ans, est on ne peut plus concret. Il se peut même que vous en ayez dégusté le résultat dans votre assiette. Interview avec une formulatrice de recettes maniant chimie et saveurs à la perfection. 

Vous êtes cheffe de projet recherche et développement chez Cofigeo. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? 

 

Alice Devaud : Il s’agit du développement et de la formulation des recettes. C’est ça, le cœur du métier. On peut être amené à réaliser cette mission dans différents cadres : de l’innovation pour de nouvelles recettes et de nouveaux concepts, ou même dans un cadre d’optimisation de recettes existantes en termes de valeurs nutritionnelles et de naturalité, par exemple. 

 

 

Depuis six ans, je travaille à la fois pour des produits que l’on vend sous nos marques nationales, telles que Zapetti, William Saurin ou Garbit, par exemple, mais aussi pour des marques distributeurs. Je ne suis pas la seule : nous sommes six chefs de projet en tout, chacun ayant son portefeuille de développements.

 

 

Y-a-t-il une innovation ou un produit dont vous êtes particulièrement fière ?

 

A. D. : Une cheffe de projet chez nous a par exemple travaillé sur une innovation de taille : au début du mois d’octobre 2024, William Saurin a lancé une gamme de barquettes micro-ondables sous le nom de Mon trio gourmand. C’est un concept gourmand qui comprend trois compartiments. 

 

C’est une innovation tant au niveau de l’emballage que des recettes. Pour cette innovation, le développement s’est fait en binôme : une personne travaillait sur le développement de l’emballage et une personne sur la partie recette.

 

“Concevoir des recettes, c’est un travail d’optimisation permanent ”

Pour élaborer des recettes, que devez-vous prendre en compte ? Devez-vous les goûter ?

 

A. D. : Oui, bien sûr, on finit par les goûter ! (rires). Mais d’abord, on reçoit un brief du service marketing qui établit un cadre concernant la recette ainsi que des exigences en termes de Nutri-Score, par exemple. C’est ensuite à nous de formuler les recettes, de sourcer de nouvelles matières premières si nécessaire. On reste donc constamment en veille sur tout ce qui est ingrédients, via des salons ou des rencontres avec les fournisseurs. 

 

Ensuite, la première formulation de la recette est toujours un peu théorique. Grâce à notre expérience et à nos connaissances, on sait comment faire les dosages. Si ce sont des recettes que l’on ne connaît pas, on réalise des recherches pour savoir comment les composer.

 

Une fois cette version théorique réalisée, les techniciens la mettent en œuvre au laboratoire, comme des cuisiniers, en fabriquant une sauce, en préparant les légumes, et en mélangeant les ingrédients. Nous dégustons ensuite les échantillons pour réajuster si nécessaire. Il y a un échange permanent avec le marketing pour arriver à une recette qui satisfasse tout le monde. 

 

Le produit est ensuite lancé au niveau industriel, après divers processus qualité. Nous ne sommes pas directement au cœur du métier industriel, mais nous sommes en support pour vérifier que tout se passe bien et pour ajuster les recettes ou les process si besoin

 

Concevoir des recettes, c’est un travail d’optimisation permanent.

“Dans l’agroalimentaire, on travaille avec le vivant. Ce n’est pas comme produire des boulons !”

Votre secteur souffre-t-il de certains clichés ?


A. D. : Concernant le secteur de la boîte de conserve, il y a ce cliché qu’elles sont bourrées de conservateurs alors que c’est l’inverse : la conserve subit un traitement thermique qui permet de ne pas utiliser de conservateurs. C’est le principe même de l’appertisation, développé par Nicolas Appert ! 

 

Toujours sur la conserve, les personnes que je rencontre pensent souvent qu’on met juste les ingrédients dans une boîte de conserve et que voilà, c’est fait ! En fait, au global, je trouve qu’il y a une grande méconnaissance du milieu agroalimentaire et de tout le travail fourni derrière. Il nous reste beaucoup à expliquer au public sur ce que l’on fait.

 

Avec l'autorisation d'Alice Devaud

Quels sont les défis que vous rencontrez pour réaliser des recettes industrialisables ?

 

A. D. : Nous rencontrons souvent des contraintes, imposées par le brief par exemple, ou par les aspects industriels, qui font que la formulation ne fonctionne pas comme prévu, ou que certains ingrédients ne conviennent pas.

 

Il y a également certaines contraintes externes indépendantes de notre volonté. Au début de ma carrière, je ne réalisais pas forcément à quel point cela pouvait avoir un impact sur mon activité. Par exemple, le contexte géo-politique – comme avec la crise en Ukraine – a pu provoquer des pénuries de matières premières.

 

Il y a aussi le contexte agricole : d’une année à l’autre, selon la météo, les récoltes peuvent être différentes – en taille, couleur, qualité -, ce qui peut avoir un impact. Nous, nous avons toujours un standard à respecter et l’on doit s’en rapprocher au maximum. Dans l’agroalimentaire, on travaille avec le vivant, ce n’est pas comme produire des boulons !  

“Chaque promotion passe aussi un CAP cuisine”

Vous vous destiniez à la recherche et développement ?

 

 

A. D. : En fait, pas vraiment. En terminale, je voulais être pharmacienne, mais en participant aux salons étudiants, j’ai découvert beaucoup d’autres métiers qui m’intéressaient. En avançant dans mes choix, je suis entrée en première année de licence de biologie pour me donner un peu de temps pour réfléchir. J’ai continué à faire des portes ouvertes et j’ai découvert le master arômes-parfums de l’ICAP de Montpellier. J’étais attirée par les arômes alimentaires et, comme on m’a conseillé d’avoir un cursus en chimie pour ce master, j’ai ensuite bifurqué vers une licence de chimie. 

 

Ce master propose un cursus très complet autour des arômes aussi bien dans la formulation, leur application que dans les analyses chimiques, l’analyse sensorielle, etc. Je me suis rendu compte que ce qui me plaisait le plus, c’était l’application des arômes, car selon la matrice alimentaire – gras, salé, etc. – les arômes réagissent différemment. Je me suis donc renseignée sur le secteur agroalimentaire et ai eu la chance de faire un stage en analyse sensorielle chez Lindt. J’ai pu y appliquer les compétences acquises en master et découvrir le monde de l’agroalimentaire. 

 

J’ai alors cherché à me spécialiser davantage dans la branche agroalimentaire plutôt que dans la branche chimie pour laquelle j’étais formée. J’ai donc fait une année supplémentaire : j’ai fait un un mastère spécialisé IPCI – ingénierie des produits à l’interface cuisine-industrie – à AgroParisTech, avec des cours à l’école Ferrandi pour développer nos connaissances culinaires. Pendant ce mastère spécialisé, en règle générale, chaque promotion passe aussi un CAP cuisine, même si je ne l’utilise pas de manière officielle. Je ne suis pas cheffe cuisinière mais ça m’a tout de même permis d’avoir les bases de la cuisine, qui sont quand même le cœur du développement des recettes et du métier de Cofigéo : nous sommes des cuisiniers.

 

Ce mastère, réalisé en alternance chez Cofigeo, m’a permis d’acquérir une expérience concrète et de rester dans l’entreprise.

“Il y a énormément de rigueur scientifique. (...) Mais la créativité est également essentielle”

Quelles sont les qualités requises, à votre avis, pour exercer votre poste ?

 

 

A. D. : Je dirais qu’il y a énormément de rigueur scientifique dans les tâches du quotidien, principalement lors de l’élaboration des essais de nouveaux ingrédients pour bien établir leur fonctionnalité. La rigueur concerne aussi le respect de toutes les règles qui permettent de garantir la sécurité sanitaire du produit, par exemple.

 

Mais en R&D, la créativité est également essentielle. Lorsqu’on part de zéro, on fait souvent des brainstormings avec le marketing pour créer des concepts nouveaux. 

 

Les étudiants que je rencontre sur My Job Glasses me demandent souvent quelles qualités sont nécessaires : je leur parle d’adaptabilité. C’est peu abordé dans le monde scolaire et universitaire, mais c’est crucial dans le monde de l’entreprise, notamment dans mon métier. 

“J’apporte beaucoup à mon moi d’avant.
J’aurais adoré à l’époque pouvoir rencontrer des gens
avec des parcours atypiques !”

Justement : vous avez déjà réalisé pas moins de 17 rencontres en seulement 9 mois sur My Job Glasses. Pourquoi effectuer ce type de rencontres professionnelles ?

 

A. D. : Je pense que je suis quelqu’un d’altruiste. Je ressens le besoin d’aider les autres. Parce que quand j’ai commencé à réfléchir à ma reconversion dans l’agroalimentaire, on me disait régulièrement qu’il n’y avait que les écoles d’ingénieurs qui permettaient d’emprunter cette voie, ce qui impliquait que je refasse cinq ans d’études. Mais en cherchant un peu, j’ai trouvé ce mastère spécialisé qui m’a ouvert cette voie. Moi, je suis entrée dans le secteur « par la fenêtre » et non par la porte principale (rires). 

 

Je dirais donc que j’apporte aussi beaucoup à mon “moi” d’avant. J’aurais adoré à l’époque pouvoir rencontrer des gens avec des parcours atypiques !

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Pour Nicolas Menu, directeur industriel Lactalis Europe du Sud, l’usine, “c’est avant tout de l’humain”

“L’humain.” Pour Nicolas Menu, 49 ans, si l’industrie devait être résumée en un seul mot, ce serait sans aucun doute celui-ci. Après plus de 24 ans passés chez Lactalis et près de 30 ans dans le monde de l’industrie agroalimentaire, le directeur industriel Europe du Sud reste passionné par son métier. 

Directeur industriel, un poste clé pour “améliorer l’existant”

C’est, de son propre aveu, un poste prenant, où il consacre la plupart de son temps à aider à la résolution de problèmes. “Et à améliorer l’existant ainsi que préparer l’avenir, nous confie-t-il. C’est l’un de nos rôles de préparer le futur de nos sites, aussi bien sur les aspects humains avec la recherche de nouveaux talents, le développement et la formation de nos équipes que sur les aspects produits et innovations. C’est également la recherche des meilleures technologies, à la fois pour la meilleure performance et pour les aspects environnementaux. C’est passionnant !

 

Les usines, Nicolas en supervise 52, dans 11 pays d’Europe : au Portugal, en Espagne, en Roumanie, en Grèce, en Croatie, en Hongrie, en Bosnie, en Serbie, en Macédoine, en Grèce, et enfin en Italie (où se trouve la moitié de ces usines.)

 

Les sujets abordés peuvent varier d’un pays ou d’un site à l’autre. “On gère des problématiques humaines, telles que les équipes, les ressources et le développement, comme des problématiques techniques d’équipement, de lancements de nouveaux produits, ou des aspects financiers. Partager les bonnes pratiques est également crucial. Car il y a des choses intéressantes à prendre dans chaque pays et à répliquer.” Suivre les résultats financiers de chaque usine est indispensable, insiste-t-il, car les marges sont faibles dans le monde du lait. 

 

Afin d’être au plus proche de ses équipes éparpillées à travers l’Europe, Nicolas voyage beaucoup, deux à trois semaines par mois. Il n’est néanmoins pas seul dans sa mission : pour l’épauler, il peut heureusement compter sur plusieurs directeurs industriels locaux travaillant directement avec leurs directeurs d’usine.

La fierté de construire quelque chose “qui s’inscrit dans les décennies à venir”

Ce qui est certain, c’est qu’en 30 ans dans le monde de l’industrie, Nicolas n’a pas eu le temps de s’ennuyer. D’abord ingénieur pépinière puis responsable d’ateliers chez Kronenbourg, il a rapidement gravi les échelons une fois entré chez Lactalis.

 

Directeur d’usine, puis directeur industriel durant neuf ans en Croatie avant de revenir en France, il a plusieurs succès à son actif. “La première usine dont j’ai été directeur est sans doute l’une de mes plus grandes réussites professionnelles. C’était une usine en situation délicate, se souvient-il. On a réussi à la mettre à un très bon niveau au sein de notre groupe. Je me souviens surtout de la relation tissée avec les équipes. Le développement des sites et des équipes est passionnant parce que c’est avant tout de l’humain. On construit quelque chose qui s’inscrit dans la durée.”

 

C’est ce sentiment d’accomplissement que Nicolas souhaite partager auprès des étudiants qu’il rencontre sur la plateforme My Job Glasses. Il y est ambassadeur depuis novembre 2023 et a déjà réalisé une dizaine d’entretiens. “Je le fais parce que ce n’est pas évident pour les jeunes de se projeter et de connaître les métiers. Les stages viennent parfois un peu tard. Je pense que le meilleur moyen de se faire un avis, c’est d’échanger avec des gens du métier qui peuvent parler librement de leur expérience et de leur société. Et c’est en même temps une bouffée d’oxygène et un excellent moyen de mieux comprendre les attentes des jeunes d’aujourd’hui.” 

 

L’usine, un monde méconnu des jeunes mais pourtant “très vivant”

Si les jeunes présents sur My Job Glasses sont la plupart du temps intéressés, curieux et matures, tous ont un point commun : le mot “usine” semble leur être méconnu, estime Nicolas. « Alors qu’il y a plein de besoins et de belles carrières à tous les niveaux ! Mais les jeunes n’en sont pas forcément conscients. Les métiers de l’industrie sont des métiers très vivants qui demandent de la disponibilité, oui, mais qui ne sont pas incompatibles avec une certaine autonomie.”

 

Selon Nicolas, faire une belle carrière dans l’industrie nécessite de la motivation et une certaine capacité à s’adapter.  En gros, il n’y a pas de schéma type ni de recette miracle pour réussir son parcours. “Tous les jeunes ingénieurs ne deviennent pas directeurs d’usine au bout de 5 à 10 ans. Le diplôme est important, c’est une clé, mais c’est surtout à eux de jouer.

 

Lors de ses entretiens sur My Job Glasses, Nicolas insiste d’ailleurs sur quatre points cruciaux. Gérer une usine nécessite d’aimer les gens, d’aimer le produit, de gérer la technique, et de gérer les finances. “L’un de nos directeurs nous répétait : votre usine sera ce que vous en faites. C’est tellement vrai.”

 

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